L’aventure de la PMA

 

Il est un sujet dont je voulais parler ici, puisque cela fait partie de mon univers de maman et surtout, dans le but de faire partager mon expérience si particulière et si personnelle. C’est pour cela qu’ aujourd’hui, je me décide enfin à l’écrire, 1 an après la naissance de Ian et que nous arrivons à la date anniversaire à laquelle tout à commencer, soit il y a 2 ans. 

 


◊ Qu’est-ce que la PMA ? ◊

 

 

Dit Procréation Médicalement Assistée, mais on l’appelle également, AMP, Assistance médicale à la ProcréationCela résume l’ensemble des pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient plus ou moins directement dans la procréation.

À l’origine, c’est-à-dire quand nous avons décidé de fonder une famille, nous avions, Chéri et moi, un terrain peu propice entre endométriose et tératospermie.

Après avoir « régler » nos problèmes à la source ou du moins, en essayant de les contourner (multiples opérations pour ma part et arrêt de la cigarette pour Chéri qui fumait 2 paquets de Winston en 25 par jour, ayant entraîné un surpoids), nous nous sommes dirigés vers le CHU de Nantes où nous habitions de 2005 à 2010. Nous y avons été pris en charge par l’équipe du Professeur BARRIÈRE, fait 3 tentatives de FIV en ICSI, dont la dernière a été très douloureuse tant sur le plan moral, que sur le plan physique.

À la 1ère échographie (8 semaines post transfert), il y avait un embryon bien accroché, mais malheureusement, pas de battements de cœur. Nous avions passé les fêtes de fin d’année avec un résultat positif, bien que faible (ils nous avaient bien dit de ne pas nous emballer pourtant !). Ça a été une vraie descente aux enfers et je ne le souhaite à personne sincèrement.

On nous a annoncé cette terrible nouvelle le lundi, sachant qu’il fallait le faire partir rapidement. Je dirigeais une boutique à cette époque, comme toujours et c’était la pleine période des soldes d’hiver. Je suis restée comme ça, avec mon « bébé », sans vie, dans l’espoir qu’il parte naturellement. Le dimanche matin, j’ai pris un Cytotec que l’hôpital m’avait donné (médicament prescrit pour les problèmes d’ulcère à l’estomac). Il m’a servi de pilule abortive pour une IMG (interruption médicale de grossesse) sans curetage. Mes douleurs sont allées crescendo comme pour un accouchement, c’était un accouchement, d’ailleurs.

Je ne me suis jamais senti aussi sale, comme victime d’un viol et j’ai mis longtemps à accepter cette défaite. Je culpabilisais à mort, mon corps était fatigué physiquement et psychologiquement, donc STOP !, fini les protocoles de FIV, fini la PMA. C’était en janvier 2010, c’était une horrible journée.

 


◊ Le protocole de FIV ◊ 

 

 

 

 

Je vais plus précisément vous parler ici de Fécondation In Vitro avec micro-injection que l’on appelle FIV ICSI.

Nous sommes en janvier 2016. Nous avons été suivis par le Dr MIRAKIAN pour la médecine de la reproduction et le Dr OZANON pour la partie biologie à l’Hôpital Privé NATÉCIA à LYON 8.

Ça y est, nous sommes repartis pour l’aventure, neuf ans après la dernière tentative infructueuse et  avec un protocole Ménopur 600Orgalutran 0,25Ovitrelle 250Zithromax 250. Au préalable, nous avons passé toute une batterie d’examens entre des analyses de sang pour chacun de nous, spermogramme et échographies.

Parallèlement, j’ai eu avant une injection de Décapeptyl 3mg pour bloquer mon cycle. Pas de chance, le 20 Janvier 2016, lors d’un contrôle, l’échographie a révélé un kyste sur un ovaire (tout ce qui ne faut pas !). Mon médecin m’a donc prescrit Minulet ( pilule micro-dosée) jusqu’au 31 JANVIER 2016 dans l’espoir de le faire disparaître et c’était chose faîte.

Le samedi 6 Février 2016, soit au 2e jour de mon cycle, j’ai démarré le Ménopur 600 avec 300 Unités que Chéri m’injectait chaque soir.

Le mercredi 10 Février 2016, je suis passée à 375 Unités avec un dosage d’œstradiol + LH par le laboratoire, ainsi qu’une échographie endovaginale pour contrôler à chaque fois.

Le dimanche 14 Février 2016 (oui, je sais, c’est la Saint Valentin !), j’ai continué les injections en y ajoutant l’Orgalutran 0,25.

Le lundi 15 Février 2016, à 21 heures 30 précises, je me suis préparée au déclenchement.

Le mardi 16 Février 2016, j’ai pris 4 comprimés en une prise, de Zithromax 250, le soir du déclenchement.

Du 5 Février au 5 Avril 2016, j’ai dû avaler 1 gélule et 1 capsule d’Oligobs Procréa F.

 


◊ La ponction ovarienne ◊

 

 

 

 

L’heure de la ponction à sonner ! Nous sommes le mercredi 17 Février 2016.

Je suis rentrée en ambulatoire à la clinique à 7 heures du matin à jeûn depuis la veille. (notez au passage cette horrible tête au réveil, lol !). 5 ovocytes m’ont été prélevés.

De son côté, on a procédé au recueil de Chéri. C’est la course contre la montre à ce moment précis pour que le biologiste s’affaire. Après avoir sélectionné les meilleures gamettes, la magie de la Vie s’opère in vitro.

De là, il n’y avait plus qu’à attendre le premier appel du Dr O. afin de voir l’évolution de nos embryons, sachant que nous n’étions pas certains d’aller jusqu’au transfert.

Depuis le soir de ma ponction, j’ai pris 1 comprimé le matin et 1 comprimé le soir de Progestan 200 Gé et ce, durant 2 mois en l’absence des règles pour préparer le terrain.

Pour cette FIV, je n’ai eu aucun mal ou presque pas, tout m’a semblé facile, sans réelle contrainte.

 


◊ Le transfert embryonnaire ◊

 

 

 

Après qu’on nous ait convoqué le matin même, c’est-à-dire le vendredi 19 Février 2017, dans un premier temps, après échange, nous avons pris la décision d’implanter les 2 plus beaux embryons (nous sommes à J+2 post ponction donc), sur 4 embryons. Nous savions en tout état de cause que nous serions susceptibles d’avoir des jumeaux, Chéri et moi.

Nous n’avons malheureusement pas pu en congeler, leur évolution ayant stoppé naturellement.

Aah oui, j’oubliais cette anecdote ! J’ai dû boire 1,5 litre d’eau et autant vous dire que je ne tenais vraiment, mais vraiment plus en salle d’attente, mon dieu, ma pauvre vessie ! En fait, pour pouvoir faire cet acte, il faut créer un effet de loupe avec l’échographe. J’ai culpabilisé du coup de m’être soulager, tout de suite après, j’ai  rebu, mais le laps de temps n’était suffisant pour remplir à nouveau ma vessie.

L’ultime étape de la FIV ICSI touchait à sa fin. Ma gynécologue nous a fait rentrer dans la petite salle de transfert très sommaire : un fauteuil, un échographe et une petite lucarne qui faisait le lien entre la pièce et le laboratoire. Ils m’ont été déposés délicatement dans l’utérus au moyen d’un petit cathéter. Je me souviens du « les embryons de Madame R. ! ».

Nous sommes restés une petite demie heure à nous regarder, Chéri et moi, heureux, sereins, mais prudents aussi par rapport à la précédente mésaventure. Voilà, je n’avais plus qu’à couver maintenant !

J’avais pris 2 semaines de vacances, sachant que durant la deuxième, je me suis reposée à 100%, mais j’ai vécu normalement. Ce qui m’a évitée fatigue, stress du travail, etc … Je le conseille à toutes de planifier leur FIV de cette façon (je sais, ce n’est pas toujours évident !).

 


 

J’espère que cet article vous aura permis de comprendre certaines choses et surtout donné de l’espoir, au travers de mon expérience. Cela peut prendre du temps … beaucoup de temps, mais à la clé, c’est une très belle « victoire » contre ce combat pour donner la Vie ! 

 

♥♥♥ Grs bisus de tendresse, mes Zamours ♥♥♥

 

 

 

Publicité

4 réflexions sur “L’aventure de la PMA

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s